Si vous deviez courir un marathon, comment vous y prendriez-vous ?
Il y a des questions qui lorsqu’elles font référence à une certaine sphère, il est plus facile de se projeter.
Il y a peu de temps, lors d’une séance d’accompagnement au deuil, une personne évoque le besoin qu’elle a bien identifié : Je veux aller bien !
Mais elle est découragée, car depuis près de 1 an 1/2, depuis le décès brutal de son mari, elle a le sentiment d’être dans une tourmente et d’être assaillie par ses émotions de tristesse, ses blocages conscients et inconscient.
Pourtant depuis ce tragique évènement elle en a parcouru des étapes, elle a révélé des forces intérieures, elle a combattu et œuvré pour non seulement obtenir gain de cause mais également pour réapprendre à vivre avec l’absence.
Pourquoi a-t-elle toujours le sentiment de stagner ?
Lorsqu’on se fixe un objectif, naturellement notre corps, notre mental et notre inconscient mise tout dessus. Si je ne l’atteint pas rapidement cela vient ébranler toute mes « fragilités » et raviver des blessures actuelles ou liées au transgénérationnelle.
Cette fameuse petite voix : « Tu ne verras jamais le bout du tunnel, tu seras toujours comme ci, comme ça, tu auras beau essayé, ce sera toujours le même schémas qui va se reproduire…
L’objectif demande tellement d’étapes qu’en regardant l’étape ultime on se décourage.
Faisons un parallèle avec le sport !
Si je veux courir un marathon et que je ne suis pas sportif ! Je peux me décourager avant même de prendre la décision de m’inscrire.
Ou je peux m’y inscrire, être ultra motivé et essayer de faire dès ma première sortie les 42 km.
Et vlan, au bout de 3 km je n’en peux déjà plus … Découragement car : Je n’ai pas répondu à mon objectif de 42 km .
Des petits pas, c’est quoi ?!
Si je reprends mon exemple du sport …
- J’ai comme objectif mes 42 km (ou l’objectif d’aller bien, d’apprendre à revivre avec l’absence).
- J’ai ma date d’échéance (attention de ne pas être trop pressé, plus l’objectif demande des efforts et plus le temps est votre meilleur allié).
- Je me fais un programme de courses qui va m’emmener à mon objectif final. Tout en douceur et de manière évolutive. Tout d’abord je vais marcher et courir durant 20 minutes (ou je vais appeler une amie dans la semaine); puis je vais courir 10 minutes, puis 15, puis 20 … (ou je vais m’organiser une balade que j’aurai programmé, ou je vais prendre le temps de me maquiller, aller acheter une belle tenue) ; puis je vais me donner un objectif kilomètre… 5 puis 10 … (ou je vais appeler un ami pour faire une sortie avec moi )…
Qu’est ce que j’en fait de ces petits pas ?!
Faire ces petits pas c’est une chose mais tout l’intérêt est de les valoriser, d’en faire des minis victoires qui vous amèneront vers la grande victoire. Honorez les !
Selon Alinsky, une fois la victoire obtenue, ce petit pas atteint, il est important de le célébrer, afin de lutter contre le sentiment de résignation et d’impuissance.
J’intègre dans mon mental et mon inconscient une satisfaction et non une impuissance.
Et chaque nouveau petit pas atteint motive à aller au pas suivant.
Des petits pas, quelques exemples :
- Je vis un deuil
- J’échange par sms ou avec un ami,
- J’invite un proche à boire un café, une tisane,
- Je vais marcher 20 minutes tous les jours, d’abord seul puis accompagné,
- Je prend le temps de me maquiller, de m’apprêter, puis je vais m’acheter une nouvelle tenue ou je vais changer de coiffure,
- Je m’organise une sortie
L’important est d’être en mouvement en action, quelque chose qui ne demande pas beaucoup d’efforts. Puis petit à petit on ouvre de nouvelles portes, de nouvelles activités.
Autre exemple :
- Mon amour propre est au plus bas
- J’inscris sur un papier visible au quotidien mes qualités (Je suis…), que je lis plusieurs fois par jour à haute voix,
- J’appelle ou je vais voir mes amis (qui démontrent combien je suis une personne appréciée et donc avec des qualités
) - Je fais une activité par semaine pour m’honorer
- Je me fais accompagner pour découvrir qui je suis au fond de moi …