De la douleur aux P’tits Bonheurs

Lorsque les émotions s’entrecroisent…

Quoi de plus naturel pour moi, de commencer ce blog par les évènements de cette semaine. Ces évènements initiaux qui font que je suis là où je suis aujourd’hui.

Le 16 juin 2021, j’ai 40 ans ! La date approche et je sens que j’aimerai que cette journée saute. Que je ne soit pas confronté aux « Joyeux anniversaire » « Tu payes ton coup, 40 ans ça se fête !!! ». Pourtant il y a un mois de ça je ne conscientisez pas ce qui allait se produire en moi. Mais les jours ont défilés, et nous y sommes arrivés…

Il faut se lever, le programme est chargé … Petite mésentente au réveil avec mon chéri… Oula je suis susceptible aujourd’hui. La maison se vide… et elle est là. Elle est là cette angoisse, celle qui te prend à la poitrine, celle qui te donne envie de pleurer mais où les larmes ne coulent pas, celle où te dit « aille il y a un truc qui ne va pas ».

Les messages d’anniversaire font sonner le téléphone… je les regardent à peine… je regarderai ce soir… je répondrait ce soir…. En fait j’ai pas envie de répondre car je n’ai pas le morale.

Je réalise mon marathon des mercredis… courses… dentiste… hand….vite fait un coucou chez la copine… mais je n’ai pas envie de parler… juste avoir une présence. Je refuse le tête à tête avec moi-même.

La journée défile et l’angoisse et la tristesse augmente.

Mon chéri arrive et il tiens à ce que l’on aille pique-niquer ensemble. Je croise les doigts pour que nous soyons seul. Je ne veux voir personne.

Je dois lui dire… il pense que je ne vais pas bien… il ne sait pas pourquoi. Ok je me lance…

« Mon ange, il y a 6 ans je venais de programmer l’interruption médicale de grossesse de Lili qui avait lieu 3 jours plus tard. Croyant me faire plaisir, pour me changer les idées, ma famille est venue avec apéro, grignotage… pour mon anniversaire. Comme si de rien n’était. J’était là mais sans être là. Ça partait d’une bonne intention, mais j’ai endurée cette soirée. Mon bébé était là vivant dans mon ventre, je le rassurais malgré que je savais que j’allais lui donner la mort, et autour de moi on festoyait à mon anniversaire. Sans m’en rendre vraiment compte, j’ai perdu goût depuis ce jour, à le fêter car inconsciemment cela me ramenait à cet anniversaire d’il y a 6 ans et de tout ce qui l’englobait ».

Je venait de conscientiser pourquoi j’avais cette angoisse chaque année. Non ce n’était pas pour l’année de plus à ajouter sur le coin de mes rides, mais car cet évènement me ramenait d’office à il y a 6 ans.

Nous avons pris la route vers les Sables d’Olonne. A notre arrivée des amis nous ont fait la surprise à la sortie du véhicule. Nous nous sommes installés sur la plage puis …. D’autres amis, et encore d’autres, la famille…. Ils étaient presque tous là pour moi. J’étais pris entre être touchée et avoir envie de pleurer. J’aurai aimé pleuré, cela m’aurait soulagé, mais c’était bloqué.

Et puis mon amour qui me soutient au quotidien, à ouvert les huitres, sortie les moules à la crème, débouché les bouteilles de vin. Il y a eu les roses, le coucher de soleil, mes enfants, le sable …

Au fur et à mesure la magie à opérée. Tous les ingrédients étaient là pour que je puisse honorer mon anniversaire tout en ayant près de moi mon petit ange.

L’océan à une symbolique forte pour moi, il représente l’infini, là où nos pensées se perdent, ou nos yeux fixent cette étendue sans fin.

Les roses… fleurs de la douceur, de l’amour, fleurs présentes dans la boite à souvenir de ma fille.

Mon chéri d’amour qui accueille mes émotions comme elles viennent, qui m’épaule, me soutient, m’encourage.

Mes amis et ma famille qui font que mon cœur se nourrit au quotidien.

Et lorsque tu t’approches de ton fils, assis sur le sable à méditer devant l’océan, que tu t’assoies à côté de lui et que tu échanges sur sa petite sœur Lili, alors tu te dit que c’est une chouette soirée. Tu en oubli les mots de son père, tu en oubli ton angoisse… et tu savoures.

Merci .

17 juin… Un instant d’émotion

Les émotions sont souvent là où l’on ne les attends pas. Invitée avec des amis à mes parents à manger un petit morceau, je me rends chez eux le midi. Un repas bonne franquette comme on dit. Au cour du repas moi et l’ami de mes parents « chambrons » mon père sur ses choix musicaux durant ce repas. Nous dérobons le téléphone pour reprendre la main. Maurane, Les ogres de Barback et … Lili de Pierre Perret. C’est en partie pour cette chanson qui à des valeurs fortes pour moi, que j’ai appelé ma fille Lili.

Mais il devait y avoir trop de moucherons à voler près des yeux de mon papa, ou trop d’oignons dans la salade. Avec pudeur, lui et moi sommes partie l’espace d’une chanson près de ma fille, près de sa petite fille.

19 juin au pays de ma princesse.

Il y a 6 ans, en provoquant l’accouchement, je mettais fin à la vie de ma fille.

Cette année, je ressentais le besoin de convier ma famille à un petit déjeuner copieux où chacun pourrai y mettre un souvenir dans la boite de Lili.

Jus de fruit maison, viennoiseries, pain, bougie, café, chocolat… Tout y était. Mes parents sont venus se joindre à moi, mes enfants, mon conjoint et son fils.

Ensemble nous avons dégusté ce petit déjeuner en son honneur. Puis, avant que la pluie n’arrive, nous avons envoyé une lanterne accompagnée de jolies bulles. Nous l’avons regardé s’envoler très haut dans le ciel et nous avions le sourire. Car ce moment était magique, ce moment était pour elle, en famille et avec l’entourage.

Chacun à ensuite déposé ses cadeaux. Un nounours avec un cœur pour mes parents, des dessins pour mon fils (qui a pleuré à chaude larme la veille car il trouvait qu’il n’était pas assez bien pour elle. Nous avons résolu le problème avec de nouveaux crayons) et un bracelet comportant les mots de ma lettre qui lui était destiné.

20 juin … Merci…

Une amie est née 4 jours après moi 😊 Une soirée avec les amis que ça fait du bien. Ce sont des instants de bonheurs pour lesquels je ne pourrai me passer. Et que dire lorsque votre amie demande aux autres de s’assoir et qu’elle dit : « Hier j’y ai pensé mais je ne te l’ai pas dit, alors je voudrai que nous trinquions aujourd’hui à Lili ».

Ma Lili est près de moi, est près de nous. Cette semaine à, malgré des souvenirs douloureux, mis en évidence la beauté des actes, le bonheur de l’amitié et l’énergie, la force que ma fille diffuse près de moi.

Posez-vous le soir et énumérez une ou deux choses qui ont ouvert votre cœur dans votre journée. Au fil du temps, ces petits moments de bonheurs vous transporteront encore plus.

 

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